Après les études, vient le chômage
S’il y a une chose à affronter après les études pour la plupart des jeunes, c’est bien le chômage. Rappelons que le chômage est l’état d’inactivité d’une personne souhaitant travailler. Et le chômeur quant à lui, est une personne qui peut et qui veut travailler, mais qui ne trouve pas d’emploi. En général, Il y a trois manières de conquérir le marché d’emploi : on peut passer par un stage, obtenir directement un travail en entreprises publiques ou privées ou créer sa propre entreprise. Il n’est pas donné à tout le monde de trouver du travail juste après avoir terminé les études, encore moins pendant les études.
Certes, le stage constitue la plus intense expérience d’apprentissage et est l’unique occasion d’enrichir vos CV, mais est-il facile d’en trouver?
Les stages sont rares et s’ils le sont, cela est en partie dû au fait que les charges sont jugées lourdes et pas toujours faciles à supporter pour les employeurs. Cela s’est empiré en partie à cause de la crise financière internationale. Des charges ou des contraintes lourdes entraînent un gel des stages de la part des employeurs, faisant ainsi nager les étudiants dans une rivière sans eaux.
Certains témoignages montrent combien c’est difficile d’avoir ne serait-ce qu’un stage en Afrique.
« Je m’appelle F. Diop, j’ai 25 ans et je suis étudiante en ingénierie juridique, banque assurance. Je viens de terminer mon master.
Depuis lors et avant même, je suis à la recherche de stage et d’emploi, mais je n’ai pas encore reçu de réponse positive. Le chômage ne cesse de progresser d’année en année dans notre pays, et ceci est un véritable problème pour nous les jeunes diplômés.
J’ai commencé à déposer des demandes de stage depuis ma 2e année à l’université pour au moins m’exercer dans le milieu professionnel durant les vacances. Mais j’espérais l’obtenir jusqu’à ce que les cours reprennent à l’université.
Arrivée à ma 3e année, je déposais en même temps des demandes de stage et d’emploi qui restaient sans suites. Finalement à ma 4e année, j’ai obtenu un stage de moins d’un mois grâce à l’appui d’une connaissance.
Durant ce stage, j’accomplissais les mêmes tâches que les employés, mais il n’y avait pas de rémunération pour les stagiaires ni de quoi se payer le transport.
Ce qui fait le plus mal dans ces stages, c’est qu’on le fait juste pour être de passage dans ces entreprises, car à chaque fois que l’on y postule pour leur recrutement, on n’est pas pris. On va même finir par oublier qu’on y était une fois. » Tel est le témoignage d’une jeune femme diplômée et au chômage fait lors du lancement du Rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous à Dakar, Sénégal.
La question de l’emploi des jeunes en Afrique, reflète les problèmes sociaux, politiques et économiques de ces dernières décennies. Le taux de chômage de plus en plus croissant et l’absence de réelles opportunités sont aggravés par la démographique de nombreux pays. Cela peut s’expliquer par la prédominance des jeunes au sein de la population active et, surtout, par l’absence d’une politique spécifique en faveur de l’emploi en général et pour les jeunes plus particulièrement.
Un tour sur le blog dénommé « Le Flambeau », précisément dans l’article intitulé « Chômage pour certains, combat pour d’autres´», vous permet d’en savoir davantage sur ce phénomène si répandu en Afrique.
La philosophie farfelue qui est celle d’appartenir à l’ethnie des dignitaires, soit d’être proche d’un haut responsable ou cadre de l’entité qui recrute est à bannir s’il y a vraiment la volonté de changer les choses. Si l’expertise ne paie pas bien dans la plupart des pays africains, c’est parce que les relations sont au-dessus de la compétence.
Ailleurs, les travailleurs sont très ravis de partir en retraite après des années de sacrifice alors que chez nous en Afrique, la retraite reste un sujet tabou dans bon nombre d’administrations. Les fonctionnaires veulent s’accrocher à leurs postes. Je me demande s’ils n’ont pas garanti leur retraite ou c’est par ce que la pension des retraités tombe souvent en dents de scie ? Le travailleur africain a tendance à passer le reste de sa vie dans un bureau. Si cela perdure, il y a une forte probabilité de rencontrer des chômeurs à vie en Afrique…, imaginez ce qui va en découler comme conséquences.
Au lieu de s’apitoyer sur son sort ou de continuer à accuser nos dirigeants tout en sachant qu’ils ne vont pas changer grand-chose, il serait mieux de songer à ce qui peut nous faire gagner un peu de sous. On peut également créer des emplois à travers nos différentes activités personnelles pour nous aider les un des autres. La réussite n’est pas seulement dans les bureaux, la politique, ni dans l’immigration. Le champ d’activités à développer est encore très vaste en Afrique.
Il est important pour un chômeur de méditer cette question: pourquoi ne pas monter son propre business après toutes ces années d’études ? Il faudrait être conscient des risques encourus par un entrepreneur et toutes les tracasseries qui vont avec. L’essentiel est de savoir ce dont on est capable, d’avoir la conviction de pouvoir y arriver en dépit des obstacles. Ce n’est pas gagner d’avance, mais avec le temps tout ira bien.
Chaque pays d’Afrique devrait instaurer une politique nationale d’emploi et de formation professionnelle et encourager le secteur privé à augmenter sa capacité d’embauche afin de réduire le taux de chômage. Pour cela, il faudrait favoriser les conditions d’investissement dans les secteurs d’activité à forte capacité de main-d’œuvre.
A bon entendeur, salut!
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