Odilon Doundembi

Côte d’Ivoire-Culture: à la découverte de Selikalakaha

A Sélikalakaha, un village situé au nord de Côte d’Ivoire, les jeunes ont mis en place une association dénommée Association des Jeunes et Amis de Sélikalakah (AJAS). Celle-ci œuvre pour le développement dudit village dans tous ses aspects.

C’est dans cette optique qu’elle a organisé la 6ème édition de sa semaine socioculturelle et sportive à Séliakala (Commune de Tafiré). L’événement s’est produit du 02 au 08 Septembre 2019.

           Madame Yeo K. S. Naminata

La marraine  de l’évènement…

Mme Yeo Kignaman Soro Naminata, cadre de la localité, a répondu présente à l’appel des jeunes pour parrrainer la journée culturelle et sportive. Cette dame au grand cœur a l’habitude de soutenir tout ce qui concourt au vivre ensemble, à l’amour du prochain, et la cohésion sociale.

Parlons de l’événement en question...

Sachant qu’aucun succès n’est possible qu’avec l’accompagnement des sages ;
Sachant que tout succès dans un village passe nécrssairemnt par la bénédiction effective des siens (ancêtres) ;
Les manifestations culturelles ont commencé par une libation. Il s’agit d’un élément important dans la tradition du Tagbana de Sélikala.
La Libation consiste non seulement à demander l’autorisation de manifester aux ancêtres mais aussi les associer à la fête du village sans toutefois oublier de demander leurs protections.

Les images ci-dessous en temoignent.

Libation lors de la 6e édition de la semaine culturelle de Selikalakaha

Cette libation se subdivise en deux étapes: celle du chef de village qui est fait par un membre bien précis de la famille royale et celle des propriétaires des terrains appelés chef de terre. Un simple membre de famille peut effecter cette étape, mais seulement en présence de plusieurs villageois.

Après la demande de bénédictions et l’autorisation de fêter, les Jeunes et Amis(es) de Sélikala ont procédé au nettoyage de leur cadre de vie, pour dire qu’il faut un environnement sain et propre afin de garantir une bonne santé aux Selikapilés (traduction littérale : population de selikala).
C’est dans une ambiance conviviale que cette première journée a pris fin.

Crédit photos: Ahmed Touré SIE

La semaine culturelle de Selikalakah s’est terminée en apothéose avec la musique et le sport. Les participants se sont régalé avec la danse de réjouissance au rythme des sonorités du nord de la Côte d’Ivoire. La soirée a pris fin très tard dans nuit du jeudi 5 Septembre.

Remise de dons (Cc Ahmed Touré SIE)

La cérémonie de cloture a eu lieu samédi après une serie de manifestations sportives. Il y avait une épreuve de marathon, des matchs de galas, la finale de football (maracana), la remise de dons aux personnes du 3ème âge suivie de la récompense des meilleures élèves de l’EPP Sélikala et enfin le bal poussière.


Le collectif Ndongo, mon coup de cœur au festival Afropolitain

Le festival Afropolitain nomade a finalement tenu sa promesse à Abidjan. Pour ceux qui ne le savent pas encore, le but de cette manifestation est de « forger les bonnes pratiques en matière de création artistique et d’échange interculturel ».

L’ambition de Vanessa Kanga, la fondatrice de l’événement, et son équipe est d’encourager les jeunes artistes dans leur démarche d’appropriation de la chose numérique. Cela se traduit par le choix du thème : « Aux origines du Hip-Hop, de l’analogique au numérique, 40 ans d’engagement et d’influence musicale ». Cinq jours durant, Abidjan a été la capitale de la musique, des arts visuels et du numérique.

La 6e édition de ce festival a révélé au grand public le collectif Ndongo, l’un des représentants de la République centrafricaine. Oui, il y avait également la sublimissime artiste-chanteuse Laetitia Zonzambe.

Steve Mav tout enjaillé en compagnie des Mondoblogueurs Babeth Lizy, Jeff Amann et Odilon Doundembi (crédit photo : Odilon Doundembi)

Ndongo signifie piment en sango, la langue nationale de la RCA. J’ai fait la connaissance du groupe sur les réseaux sociaux grâce à leur chanson Toumandi. Étant Centrafricain, je me suis empressé de les rencontrer. J’ai été agréablement surpris, tout comme le public abidjanais !

Le groupe est créé par le centrafricain Steve Mavoungou alias Steve Mav. Résidant en Belgique, Steve Mav est auteur, compositeur, producteur et chorégraphe. Il est le producteur de l’album « On est là » sorti le 28 Juin 2019.

Steve Mag et Odilon Doundembi (crédit photo: Odilon D.)

Le collectif Ndongo se veut panafricain. Il est donc composé de trois membres, de différentes nationalités : Malone du Congo, Solange du Burundi et de la RDCongo et bien sûr Steve Mav de Centrafrique. Tous des artistes polyvalents.
Les nomades nous ont gratifiés de leur plus belle performance lors de la soirée de clôture, la « Urban Afrika Party » au Music’All, de 20 heures à l’aube. Le passage du collectif Ndongo a été éblouissante. En les regardant sur scène, on note immédiatement une facilité à chanter et à danser avec un rythme varié : de la salsa à la rumba en passant par la musique traditionnelle (des pygmées) de la RCA et le Hip-Hop.

Solange, Malone et Steve Mav au Festival #Afropolitain2019 (crédit photo : Odilon Doundembi)

Le public était conquis, même s’ils n’ont interprété que trois extraits de leur album de 12 titres. La réaction tant de leurs collègues artistes que des simples spectateurs a été positive.

Koffi Kouamé, spectateur :

« J’ai aimé le style. Ce n’est pas comme ce qu’on a l’habitude de voir : 100% rumba ou afrotrap. C’est innovant ».

Le rappeur français, « Élément de Mass », n’a pas hésité à venir les saluer à la fin de leur prestation :

« Il y a longtemps que j’ai vu des gens chanter et danser en même temps. C’est génial, votre manière de danser. Franchement, c’était énergétique. J’ai kiffé ! »

Pour Steve Mav, c’est toujours une fierté de représenter la RCA, et l’Afrique centrale en général, à l’international. C’est la même la principale raison d’être du groupe.

Personnellement, le collectif Ndongo a été mon coup de cœur à la 6e édition du festival Afropolitain nomade.


Centrafrique-Football: l’ancien capitaine des Fauves, Eloge Enza-Yamissi, tire sa révérence internationale

Eloge Ethisset Enza-Yamissi, de son vrai nom, est un joueur talentueux, polyvalent. Milieu offensif gauche, défenseur latéral gauche, milieu centre gauche, l’ancien capitaine emblématique de l’équipe nationale de football de Centrafrique a rangé les crampons à l’international le 24 mars. Mais poursuit le métier qu’il chérit tant, dans son club.

Eloge Enza-Yamissi avec le brassard des Fauves de Bas-Oubangui (photo: centrafriquefootball.cf).

Ce Bamara (lion en sango) tire sa révérence à l’âge de 36 ans pour, selon lui, céder la place à la nouvelle génération de footballeurs et chercher à relever d’autres défis. Il a passé près de 10 ans sous le maillot des Fauves. Grâce à son expérience de haut niveau et le concours de ses coéquipiers, la RCA a pu surclassé des grandes nations africaines de football. Il sait répondre présent à l’appel des amoureux du football, du peuple.

Son seul regret, le nôtre aussi d’ailleurs, est de ne pas avoir réussi à faire qualifier la RCA à la Coupe d’Afrique des Nations. Avec la détermination et le patriotisme qui l’anime, je sais qu’il va continuer à aider la nouvelle génération de près ou de loin, sous diverses formes, à relever ce défit: celui de finir ce que la génération Enza-Yamissi, Foxi, Mabidé, Momi et tant d’autres ont commencé.

Les Fauves de Bas-Oubangui avec leur nouveau capitaine, Geoffrey Kondogbia (crédit photo: centrafriquefootball.cf)

Un fervent supporter des Fauves en la personne de M. Chrysostome Grepkobou me l’a mentionné lors d’une discussion sur Facebook :

« On a gagné beaucoup d’équipes, mais on n’a pas réussi à nous qualifier pour la CAN. Cette équipe nous a fait vibrer en malmenant à Bangui des grandes nations africaines de football telles que La RDC, le Maroc, l’Algérie, et surtout le grand Égypte…  » Tout cela, avec la participation active du capitaine historique des Fauves, Eloge Enza-Yamissi. »

Le monde du foot a eu les yeux rivés sur la RCA à grâce à lui. Car dans le passé, cette nation ne fut connue qu’en basketball (pour avoir été deux fois championne d’Afrique, mondialiste…). Bref, la RCA est fier de toi cher « capi ». Ton nom est à jamais gravé dans l’histoire du football Centrafricain, dans le cœur du public.
Le peuple centrafricain et les amoureux du football te disent Merci et bon vent pour la suite de tes projets.

 

Les ambitions du Fauve après la retraite

Le Fauve continue de jouer dans son nouveau club, Annecy, tout en étant membre du bureau exécutif de l’un des meilleurs clubs de l’histoire de la RCA, AS Tempête Mocaf.

Dans la peau d’un futur entraîneur ? Pourquoi pas !

L’ancien capitaine des Fauves a clairement exprimé de son ambition de suivre la formation d’entraîneur plus tard. Connaissant la détermination du joueur, je sais qu’il le fera.

« Oui j’y ai pensé. J’ai réfléchi à commencer à passer mes diplômes pour entraîner. Mais il y a beaucoup de gens qui m’ont dit de ne pas lâcher et de continuer à y croire. C’est pour cela que j’ai voulu m’entretenir physiquement. »

Euloge Enza-Yamissi a mis fin à sa carrière internationale en apothéose, sous les ovations d’un public ému. Il a joué son dernier match le 24 mars 2019 lors de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019, contre la Guinée (0-0).

Comme l’a si bien dit l’éminent journaliste sportif et historien centrafricain, Fleury Agou :

« Merci Eloge Enza-Yamissi pour tous les loyaux services. Une page se tourne et une autre s’ouvre pour ta carrière sportive. »

Cher « capi », le peuple te dit une fois de plus, merci, Singuila !

 

Son parcours professionnel en clubs :

Girondins de Bordeaux (1997-2001);

La Roche Vendée (2001-02);

Olympique d’Alès (2002-03);

Nîmes Olympique (2003-05);

Estac Troyes (2005-13);

Valenciennes FC (2013-2018);

FC Annecy (depuis février 2019).


Centrafrique – Football : Christopher Bangavalou, un gardien de but professionnel en devenir

Christopher Bangavoulou est âgé de 16 ans et originaire de la République Centrafricaine. Il vit avec ses parents en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années. Du haut de ses 1.86m, ce jeune footballeur, en plus d’être le gardien de but de l’équipe de la diaspora centrafricaine de Côte d’Ivoire, est titulaire dans son club Cocody Football Academy, l’un des meilleurs centres de formation d’Abidjan.

Christopher Bangavoulou à l’entrainement (Photo: Odilon Doundembi avec son accord)

Il ne cesse de surprendre agréablement les amoureux du foot de la communauté, y compris les différentes équipes qu’il croise. Il est déjà sous le coup de projecteur à Abidjan, bien que sa formation se poursuive. Je me suis donc approché de lui pour connaitre ses ambitions. Voici sa réaction : « J’ai commencé ma carrière footballistique à l’âge de 11 ans, en Côte d’Ivoire. J’y étais un milieu de terrain mais l’expérience d’un des amis de classe m’a complètement donné l’envie et le courage de devenir gardien de but. »
En effet, il avait un talent exceptionnel qui lui a permis de se faire admirer comme un héros au lycée. « J’ai apprécié et capté ses techniques de professionnel pour devenir aujourd’hui l’un des incontournables de ma catégorie, tant dans le club que dans l’équipe de la diaspora centrafricaine. Je me suis toujours dit, qu’on peut passer de zéro pour devenir un héros. Nous avons eu des importants matchs avec des différentes communautés d’Abidjan, telles que: ivoirienne, togolaise, guinéenne, etc. Et, je suis resté titulaire gardien de but. Je puis dire que le meilleur reste à venir car je compte réaliser mon rêve d’enfance qui est de jouer comme un professionnel dans l’équipe nationale des fauves de Bas-Oubangui (RCA). »

Christopher Bangavoulou et son coéquipier Odilon Kalou (crédit photo : Odilon Doundembi)

Christopher Bangavoulou rêve d’intégrer l’équipe nationale junior (des moins de 20 ans) de Centrafrique en attendant les grands clubs. En parallèle, il poursuit ses études et rêve de devenir avocat. « Ma passion se trouve dans le football, à Cocody Academy. Je puis dire que c’est toute ma vie. Je suis à la recherche d’un grand club qui pourra faire briller ce talent qui sommeille en moi. J’ai hâte de découvrir certains clubs de haut niveau, comme : Arsenal, Barça, Juventus, Real de Madrid, PSG, etc. »

J’espère vivement la concrétisation de ses rêves.


Centrafrique: à l’assaut de l’ultime chance de participation au mondial FIBA2019

L’équipe nationale de Centrafrique est à Abidjan pour disputer l’une des deux places qualificatives au mondial de basketball de 2019. Elle sera en compétition avec quatre autres sélections à savoir: le Mali, le Rwanda, le Nigeria et le Sénégal.

Fauves de Bas-Oubangui au Palais des Sports d’Abidjan (photo: odilon.mondoblog.org)

Les principaux challengers africains de ces deux tickets de départ en Chine sont: la République Centrafricaine (bien sûr 🙂 ), le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Ces pays tenteront de rejoindre l’Angola, le Nigeria et la Tunisie déjà qualifiés.

Arrivés en terre ivoirienne le 13 Février en compagnie de la super star, l’ancien pensionnaire de la NBA, Romain Sato, des autres stars évoluant en Europe et des trois joueurs locaux, les Fauves poursuivent leur stage de formation en toute discrétion à Abidjan.

Fauves de Bas-Oubagui à l’entraînement à Abidjan (photo: odilon.mondoblog.org)

De son côté, la communauté centrafricaine de Côte d’Ivoire comme à l’accoutumée, se mobilise pour prêter main forte à son équipe nationale de Basketball.

Madame Marcelle GOTCHANGA, Chargée d’Affaires de l’ambassade de la RCA en Côte d’Ivoire et ses collaborateurs lors de la réunion de soutien aux Fauves.

Les rencontres auront lieu du 22 au 24 février, au Palais des Sports d’Abidjan.

Les Fauves de Bas-Oubangui ont besoin de l’appui de leurs supporters pour remporter les trois matchs qui les opposeront au Mali, au Nigeria et au Rwanda. Le défi est énorme, mais pas impossible à réaliser.

Mobilisons-nous pour pousser ces vaillants ambassadeurs de la RCA à soulager le peuple.