Congo : « Municipalisation accélérée » et après ?

21 octobre 2015

Congo : « Municipalisation accélérée » et après ?

Initie en 2004 en vue de la modernisation des villes, le projet dénommé  » municipalisation accélérée » est un programme de construction d’infrastructures urbaines. Il consiste à faire bénéficier les villes du pays chaque année, de façon tournante, d’un important programme d’investissements permettant de doter les villes de l’intérieur des infrastructures urbaines de base nécessaires à leur développement socioéconomique.

Le président Denis Sassou-Nguesso part d’un constat qui paraît évident pour tout son peuple :  » depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui, nous avons connu un exode rural massif. Les villages se sont vidés. Les jeunes comme les adultes sont venus à Brazzaville et à Pointe-Noire. Mais, derrière la municipalisation accélérée il y a aussi notre volonté de faire que les populations de l’arrière-pays s’approprient elle aussi , la fête nationale… les gens n’ont plus de complexe à dire ou ils vivent… » Jusque-là je suis d’accord avec toutes ces affirmations.

Il suffit de faire un tour au Congo pour s’en apercevoir. Routes, voiries urbaines, , aéroport, ports fluviaux, édifices administratifs, logements publics, centrales électriques, ouvrages hydrauliques, marchés, gares routières, écoles, centres de santé, stades…les 11e jeux africains confirme en est la vitrine

… et après ?

Un proverbe africain très réputé chez les Bantou  dit ceci :  » qui dit merci en redemande « . Donc tout ce que je demande au Président Sassou, c’est de ne pas profiter de ces réalisations que toute l’Afrique ne cesse de saluer pour s’éterniser au pouvoir. Il y a une vie paisible après le pouvoir. L’Afrique pourrait bénéficier de son expérience en tant qu’ancien Chef d’Etat pour palier aux différents maux qui gangrènent ses pays. Il pourrait à cet effet, intervenir notamment dans la résolution de conflit comme médiateur, ou dans l’organisation des élections dans d’autres pays comme font les anciens présidents Pierre Buyuya du Burundi et Obassandjo du Nigeria.

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