12 juillet 2017

Lutte contre l’insalubrité : que faire ?

Beaucoup de personnes ne semblent pas se soucier de la sauvegarde de l’environnement, à force de coexister avec des sites insalubres et d’inhaler leur odeurs nauséabondes qu’ils dégagent. Cette situation a fini par déteindre sur les comportements au regard de certains gestes déplacés. On salit les rues. On verse des eaux usées partout, sans qu’on se soucie de la santé des autres et celle des enfants.

Image prise dans l'un des quartiers de Bangui/Odilon Doundembi
Image prise dans l’un des quartiers de Bangui/Odilon Doundembi

Le civisme et l’hygiène ont foutu le camp dans certains de nos quartiers

Le civisme et l’hygiène ont foutu le camp dans certains de nos quartiers, on y voit des enfants jouer dans des lieux insalubres. La nourriture est vendue souvent dans de mauvaises conditions d’hygiène. Cela a de lourdes conséquences sur la santé avec l’émergence des maladies virales telles que les hépatites, la fièvre typhoïde, le paludisme, etc. L’État et les familles dépensent beaucoup d’argent pour la prise en charge de ces maladies. Ce qui fait dire aux spécialistes que la salubrité est un indicateur de développement durable.

Il y a donc urgence que les populations s’approprient ce combat d’assainissement du cadre de vie qui est à leur avantage.

Un changement de mentalité s’impose

La problématique de l’insalubrité relève, notamment, de la reconstitution rapide des dépôts sauvages et des tas d’immondices, la prolifération et l’envoi des déchets légers constitués en grande partie de sachets plastiques, le jet systématique sur les voies et places publiques des ordures légères par les piétons et les automobilistes et l’occupation anarchique du domaine public tels que les trottoirs et espaces verts.

Certains conducteurs de taxis et bus voire des particuliers assis dans de grosses voitures, se permettent de jeter des peaux de bananes et d’oranges dans la rue, des résidus de ce qu’ils ont consommé, sur la chaussée…Quant à ceux qui se soulagent dans les rues et broussailles, ils vous diront que c’est par ce qu’il n y a pas de toilettes publiques, etc. même si d’une part, ils n’ont pas tort, ce n’est pas une occasion de déféquer n’importe comment comme des animaux sauvages. Soyez responsables !

À Bangui comme dans certaines villes africaines, des gens ne se gênent pas d’uriner dans les rues, surtout les hommes qui sont coutumiers des faits. Ah oui, les hommes. La majorité des femmes ont honte de cela. De plus, comment comprendre que certaines personnes (surtout les commerçants et les constructeurs anarchiques) pour se faire de la place se permettent de boucher des caniveaux en fermant le passage des eaux usées. Il suffit d’une petite pluie pour que l’eau stagne sur les chaussées. Au fil des années, ces endroits deviennent insalubres, constituant des gîtes larvaires de moustiques et facteur de propagations de microbes.

Que faire concrètement ?

Il faut créer des conditions pour le changement de comportement. Il ne faut pas se limiter à la sensibilisation, mais aller au-delà de celle-ci.  Il faut à la base rapprocher les infrastructures des populations par l’installation de poubelles dans les rues, la construction de latrines, le curage régulier des caniveaux et la collecte régulière des ordures.

Les populations doivent sortir leurs balais, pour balayer et désherber leurs jardins, et y planter des fleurs. L’embellissement des façades occupe une place importante dans ce processus car cela fait réfléchir par deux fois, ceux qui défèquent leurs poubelles chez les autres ou jettent les déchets partout où ils vont.

A l’exemple du Rwanda (l’un des pays les plus propres d’Afrique ou le plus propre de ces pays), les collecteurs d’ordures doivent être organisés et formés au tri, de même que les ménages. Une brigade de salubrité dynamique et non corrompue est indispensable. Il le faut surtout pour les brebis galeuses ;). C’est lorsque toutes ces dispositions sont prises et soutenues pour le suivi rigoureux des activités d’assainissement initiées, que l’État pourra chercher à jouer sur les mentalités par des actions de sensibilisation pour le changement de comportement.

Si vous avez aimé cet article, je vous conseille de lire « La terre : une planète en décadence« 

Partagez

Commentaires

ciceron budinda
Répondre

sans la prisent de consciente de la jeunesse Africain rien ne chargera en
Afrique, votre article m'a beaucoup aidé pour commencer la sensibilisation de la jeunesse de la République Démocratique du Congo a l'adoption de geste éco-citoyen.

ciceron Budinda
Répondre

la prise de conscence de la jeunesse est indispensable pour la salubrité de nos pays, c'est grâce à l'implication de la jeunesse que Kigali est l'une de ville le plus propre du continent.
https://www.forumetudiantcongolais.com

Odilon Doundembi
Répondre

Merci de votre contribution.
Vous avez parfaitement raison. La prise de conscience dans la solidarité est le garant de la réussite de cette bataille.
Le cas du Rwanda commence déjà à sévir d'exemple dans d'autres pays tels que le Sénégal et le Ghana. Nous autres devons leur emboiter les pas.
Ne baissons surtout pas les bras. Du courage!

Dieudonné Bodumbu
Répondre

j'ai aimé ce projet
de même que je fairais à mon environnement

Odilon Doundembi
Répondre

Merci pour votre engagement en faveur de l'environnement. Ensemble, nous pouvons marquer la différence.

Coulibaly
Répondre

Vous avez touché le problème par les racines . Je crois que pour un changement de comportement durable il faudra allier moyen technique ,communication participative et répression....

Odilon Doundembi
Répondre

Oui, vous avez raison :). Les autorités compétences doivent faire leur travail comme il se doit. Le suivi permet d'assurer la pérennité de cette lutte.
Merci de votre passage et surtout pour la contribution!

Mbango Alice
Répondre

Ceci est très important pour que le développement de nos pays reste durable.

Odilon Doundembi
Répondre

Vous avez parfaitement raison. Merci d'avoir fait un tour ici!