7 juin 2017

En Centrafrique, tout ce qui est interdit est autorisé

En République Centrafricaine, ce qui est anormale est normale, les interdictions sont considérées comme des autorisations.
quand on interdit aux gens de pisser en public, ils le font avec avec plaisir en plein air;
Quand on interdit aux gens de fumer, téléphoner ni boire en conduisant un véhicule ou un cyclomoteur/cycliste,
ils le font au vu et au su de tout le monde y compris les porteurs de tenue (policiers, gendarmes, etc.).
Quand on plante des panneaux de signalisation pour alerter les conducteurs des interdictions, obligations, indications liées à la priorité, ou aux dangers, ces dernier font comme si ils étaient des aveugles. Dieu merci la République Centrafricaine ne dispose plus de feux de signalisation tricolores comme à la belle époque sinon on allait assister à des séries d’interceptions inimaginables et tout ce qui va avec.

La protection de l’environnement reste un grand défi à relever tant à Bangui (la capitale) que dans les régions de la RCA. Ce domaine nécessite une vaste campagne de sensibilisation et d’éducation. La solution est donc d’agir pour lutter contre l’insalubrité (en aidant la mairie par exemple dans la gestion des poubelles), les feux de brousses incendies en pleine ville, la déforestation, etc. Chaque citoyen doit prendre conscience de l’impact que cela peut avoir  notamment sur sa santé, l’agriculture car notre planète est en décadence.

Comme je l’ai souligné ci-haut, en RCA presque, tout ce qui est interdit semble autorisé pour certains de mes compatriotes (chevronnés d’incivismes). Lorsqu’on leur interdit de brûler les ordures en public, ils le font en plein midi.

Incendie de poubelles en plein midi dans un quartier de Bangui. Les gens s’en fichent pas mal des fils électriques (Photos: Odilon D.)
Incendie incontrôlé sous les fils électriques dans la commune de Bimbo…

Les déviations pour piétons et les interdictions de stationner ou de s’arrêter pour les véhicules en face des locaux administratifs sont violées éperdument.
Quand on interdit aux piétons et aux cyclomoteurs et véhicules de traverser la piste de l aéroport Bangui M’Poko, ils font le contraire avec aisance en jouant aux chats et aux souris avec les forces Sénégalaises (à l’époque) de la MINUSCA.

odilon.modoblog.org
La fameuse piste de l’aéroport Bangui M’Poko et ses « usagers ».  Piste d’atterrissage et passage pour piétons en même temps.

Tout ce qui est anormale est vraiment normale chez le centrafricain. Heureusement, il y en a qui  respectent les règles de sociétés, des vrais citoyens qui peuvent aider à changer la donne à l’exemple des jeunes de mon association dénommée Agir pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable (APE2D).

Ah oui c’étaient les vieux souvenirs de mon passage chez moi à Bangui.

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