#StopArmsEmbargoInCAR – Centrafrique, le peuple exige la levée totale de l’embargo sur son armée

Article : #StopArmsEmbargoInCAR – Centrafrique, le peuple exige la levée totale de l’embargo sur son armée
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14 janvier 2019

#StopArmsEmbargoInCAR – Centrafrique, le peuple exige la levée totale de l’embargo sur son armée


Si le blocus sur l’approvisionnent et la dotation en armes et munitions des forces armées centrafricaines était une nécessité en 2013, cela ne devait plus être d’actualité depuis 2016, l’année du retour à l’ordre constitutionnel en RCA. Malgré les multiples plaidoyers en faveur de la levée de cet embargo, il a été prolongé d’un an en 2018. Le 31 Janvier 2019 sera donc la date butoir du prolongement de cette entrave au redéploiement effectif des forces armées centrafricaines (FACA) sur tout l’étendu du territoire.

La mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA), déployée en 2014, peine à restaurer la sécurité. Pendant ce temps, les bandits armés continuent de renforcer leurs positions tout en se jouant de la bonne foi du gouvernement centrafricain à prôner le dialogue.

Nous sommes d’accord pour un dialogue sincère avec les vrais fils et filles du pays et non avec les récidivistes et des mercenaires qui n’ont rien de légitime à réclamer. Les pourparlers de paix ne doivent pas être un prétexte excluant la défense de la patrie car la protection des personnes vulnérables est l’un des droits absolus d’un État souverain. A cet effet, la RCA a plus que besoin de son armée.

Le peuple dit #StopArmsEmbargoInCAR

La levée totale de l’embargo est une revendication légitime pour mettre hors d’état de nuire les voyous armés qui continuent de défier l’autorité de l’Etat en sacrifiant des vies humaines. Nous avons initié cet hashtag pour relayer le message des sans-voix, exprimer le ras-le-bol de tous les centrafricains amoureux de la paix et de développement durable.

Le slogan de la campagne « Non à l’embargo sur les armes en Centrafrique. » Crédit photo: Odilon Doundembi

Comme l’ont si bien mentionné les élus de la nation en novembre 2018, le peuple réclame son armée. Ce blocus permet aux groupes armés de régner en maîtres sur la majeure partie du pays. Ces derniers profitent de l’exploitation et de ventes illégales des ressources minières des régions occupées pour se procurer illégalement des armes sophistiquées. Pendant ce temps, l’armée loyaliste qui est le garant de la sécurité n’est même pas en mesure d’acquérir des moyens logistiques visant à faciliter le redéploiement de ses éléments. Le gouvernement est quasi impuissant face à la barbarie des rebelles. Et ce sont les pauvres innocents qui en périssent au quotidien.
Nous avons d’un côté, une Minusca incapable de mener à bien sa mission dont la principale est de préserver la vie des citoyens, et de l’autre, la mission européenne, l’EUTM qui forme une partie des éléments des FACA qui se plaint du manque d’équipements… alors que ce sont les principaux membres qui ont exigé le prolongement de l’embargo sur les armes en Centrafrique en 2018. Un vrai paradoxe. Le peuple souverain est fatigué de tous ces jeux géostratégiques qui ne profitent qu’à un groupuscule de gens.
La restructuration des forces armées centrafricaines est en pleine évolution. La récente prestation des FACA et des Forces de Sécurité Intérieures (FSI) à Bambari, en compagnie de leurs frères d’armes de la Minusca, prouve leur capacité à œuvrer promptement. Cependant, nos soldats manquent cruellement d’équipements à cause de cet embargo révolu.
Ceux qui pensent que les FACA ne sont pas prêtes à défendre la RCA, n’ont aucun respect pour la nation. Il est vrai que nous avons eu des problèmes dus aux différentes crises, mais cette armée ne date pas d’aujourd’hui. Parmi nos soldats, il y en a de bonne moralité, qui sont aptes à être déployés sur le terrain.

Tout ce que souhaite le peuple, c’est de voir tout simplement son armée à l’œuvre. Voilà pourquoi nous disons #StopArmsEmbargoInCAR. Le peuple centrafricain exige la levée totale de l’embargo sur son armée car c’est lui qui en fait les frais.

Le conseil de sécurité de l’ONU doit écouter le cri de cœur de cette population d’environ cinq millions d’habitants qui continuent de subir les exactions des groupes armés.

Que tous ceux qui veulent une paix sincère et durable nous soutiennent dans cette campagne pour que 2019 soit une année de libération de la république Centrafricaine.

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