Odilon Doundembi

Ces prénoms fous heureusement interdits

Certains parents veulent faire preuve d’originalité dans l’attribution de noms à leurs nouveau-nés. Si dans plusieurs pays du monde, on retrouve souvent de prénoms surprenant, au Mexique, on trouve les prénoms tels que : Rambo, Robocop, Pocahontas, Burger King, Scrotum et Circumcision, entre autres, ne pourront pas être attribués aux nouveau-nés.
Sonora, une des villes mexicaines a décidé de bannir des prénoms préjudiciables à l’enfant. Pas moins de 61 prénoms ont été interdits. Voici une petite compilation des prénoms proposés par les heureux nouveaux parents, mais que l’administration communale de la ville a refusé : Burger King  – Email –  Scrotum – Rambo – Batman – Terminator – Facebook – Twitter – Robocop – James Bond – Pocahontas – Harry Potter – Lady Di – Virgin – Sponsorship – Cesarean – Circumcision – Yahoo – Rocky – Mistress – Hitler – Martian (martien, ndlr) – Panties pour ne citer que ceux-là.
Il faut vraiment avoir du culot pour donner à ses enfants des prénoms comme Césarienne (Cesarean), Circoncision ( Circumcision ), Roi d’humburger (Burger King)…
Heureusement que mon père ne se cassait pas trop la tête quant à l’attribution de prénom. J’ai constaté que mes frères et moi avons reçu des prénoms en fonction de nos dates de naissance et des prénoms qui se trouvent sur le calendrier français. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le calendrier précisément le 4 et le  28 (jour de mon anniversaire) janvier pour connaître mes deux prénoms.


Le roi du Swaziland Mswati III a présenté sa 15e épouse

Robert Mugabé et le roi Mswati III du Swaziland
Robert Mugabe et le roi Mswati III du Swaziland

 

Le roi Mswati III a dévoilé l’identité de sa 15e fiancée, une jeune fille de 18 ans nommée Sindiswa Dlamini et candidate à un concours de beauté. Selon le journal Times of Swaziland, la jeune fille avait été choisie par le roi en personne lors d’une cérémonie de danse traditionnelle organisée en son honneur.

Dlamini est diplômée du Lycée St François du Swaziland et s’est qualifiée pour la finale du concours de Miss Patrimoine culturel, dont le vainqueur sera connu en septembre prochain.

Une excursion sur Wikipedia  m’a permis d’en savoir plus sur ce pays hors norme. Je me suis rendu compte qu’au Swaziland, ce n’est pas le roi qui désigne son successeur, mais c’est plutôt la famille royale qui choisit, laquelle des épouses doit être la « Grande Epouse » et «Indlvukazi» (Éléphante, ou reine mère). Le fils de cette épouse devient automatiquement le roi suivant.

La «Grande Épouse» doit avoir eu un seul fils du roi, avoir un bon caractère et venir d’une famille honorable. Les deux premières épouses sont choisies par des conseillers et ont des fonctions rituelles spécifiques, mais leurs fils ne peuvent pas prétendre au trône ; elles doivent provenir pour la première du clan Matsebula et pour la deuxième du clan Motsa. Traditionnellement, le roi épouse une fiancée seulement après qu’elle tombe enceinte, prouvant ainsi qu’elle peut donner des héritiers. Ah oui!

La 12e épouse du roi nommée Nothando, n’avait que 16 ans quand elle avait été choisie et ce, dans la même circonstance (lors d’un concours de beauté) que la 15e. D’après un article paru dans Jeune Afrique,  le fait d’être choisie par le souverain polygame est un «honneur» qu’aucune jeune fille ne peut refuser. C’est ainsi que Nothando avait abandonné ses études afin de se consacrer à ses nouvelles fonctions et à son futur bébé, puisqu’elle est tombée enceinte avant son mariage, comme le veut la tradition bien sûr.

Voici quelques photos qui parlent…

MSWTI III le roi lion et les filles vièrges du Swaziland (Crédit photo: google.com/Swaziland/images)
MSWTI III le roi lion et les filles vierges du Swaziland
(Crédit photo : google.com/Swaziland/images)

 

Le roi avec l'une de ses filles (Crédit photo: google.com/Swaziland/images)
Le roi avec l’une de ses filles
(Crédit photo: google.com/Swaziland/images)

 

Le roi Mswati III et le couple Obama
Le roi Mswati III et le couple Obama

 

 

Le roi Mswati III du Swaziland et l'une de ses 15 épouses, Inkhosikati LaMbikiza,  lors du forum modial de l'énergie en Octobre 2012 à Dubaï (Crédit photo: cbsnews.com)
Le roi Mswati III du Swaziland et l’une de ses 15 épouses, Inkhosikati LaMbikiza, lors du forum mondial de l’énergie en octobre 2012 à Dubaï
(Crédit photo: cbsnews.com)

 

Et voila tout!

 

 

 

 


Catherine Samba PANZA au Congo: première visite, premier incident

Catherine Samba-Panza à droite répondant à la presse en compagnie de Dénis Sassou Nguesso.  (crédit photo: adiac-congo.com)
Catherine Samba-Panza à droite répondant à la presse en compagnie de Dénis Sassou Nguesso.
(crédit photo: adiac-congo.com)

 

Mon cœur saigne quand je regarde la photo de la visite officielle de la présidente de transition Catherine Samba PANZA  chez son homologue Congolais Dénis Sassou-Nguésso.  Etant Centrafricain, je suis indigné de constater que les congolais aient mis un drapeau fictif à la place de celui qui est censé être l’emblème de mon pays lors d’une conférence de presse. Sur le drapeau ci-haut, ils ont mis inversement la couleur jaune à la place de vert (ça devient « bleu, blanc, jaune, vert, barré de rouge »).

 

Pour la gouverne de ceux qui ne le savent pas, le drapeau centrafricain comporte quatre bandes horizontales de largeurs égales, et de couleurs bleue (en haut), suivi de blanc, vert et jaune, avec une bande verticale rouge au centre; une étoile jaune à cinq branches est figurée du côté de la hampe, sur la bande bleue comme montre la photo ci-dessous:

 

Le drapeau centrafricain
Le drapeau centrafricain

 

A mon avis, il s’agit d’un incident diplomatique dû à un manque de sérieux dans l’organisation de cette visite. Même si le service protocolaire de la présidence du Congo manque de vigilance, cela ne devrait pas échapper au contrôle de la représentation centrafricaine.  C’est un manque de respect à la dignité d’un pays (voisin en plus) et  envers tout un peuple. J’espère que les autorités centrafricaines vont demander des explications à l’Etat Congolais sur cette erreur grossière.

 

Cliquer sur ici pour en savoir plus sur la première visite officielle de Catherine SAMBA PAZA.

Merci de lire également les défis qui attendent Catherine Samba-Panza.

 


Centrafrique : les défis qui attendent Catherine Samba-Panza

Catherine SAMBA-PANZA, Présidente de la transition en Centrafrique (crédit-photo: google.com)
Catherine Samba-Panza, présidente de la transition en Centrafrique (crédit-photo: google.com)

Élue présidente de la transition en Centrafrique, 20 janvier 2014 à l’issue du vote des membres du Conseil national de transition, Catherine Samba-Panza a devant elle d’immenses défis à relever pour sortir son pays de l’ornière. L’avènement de cette « dame de fer » tant salué par tous est un événement historique pour l’ Afrique centrale en général et la RCA en particulier. Car c’est la première fois qu’une femme dirige l’un des pays membres de la Cémac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale).

Restauration de la sécurité sur tout le territoire

Il faudrait restaurer la sécurité à travers le désarmement des ex-rebelles Seleka et des anti-balaka sans oublier les rebelles ougandais de la LRA du sanguinaire Joseph Koni qui continuent de semer la terreur dans le sud-est du pays;  Catherine Samba-Panza devrait avoir l’audace de renvoyer tous les mercenaires tchadiens et soudanais dans leur pays respectif; reconstruire l’armée nationale (Faca, Forces armées centrafricaines) et les forces de l’ordre (la gendarmerie et la police) afin d’aider les forces de la Misca et les soldats français qui seront bientôt épaulés par l’opération militaire de l’Union européenne constituée de 500 soldats.

La catastrophe sécuritaire a un impact sur la vie courante de chaque Centrafricain et des pays aux alentours : le rétablissement de la sécurité est donc l’un des objectifs prioritaires.

Défi humanitaire

 « Il semble qu’il y ait eu une augmentation des incidents ces dernières semaines à Bangui, relève Isabelle Le Gall, chef de mission de Médecins sans frontières (MSF) en Centrafrique. Cependant, la situation sécuritaire n’a jamais été réglée. Même s’il y a eu un semblant d’accalmie, les exactions ont continué à Bangui et dans l’intérieur du pays « .  

La moitié des habitants de Bangui ont dû abandonner leur foyer sous la menace des violences qui ont embrasé le pays. Réfugiés dans des camps de fortune aux abords de l’aéroport, des écoles, des églises, des mosquées, 512 000 habitants de la capitale soit plus de la moitié de la population de la capitale se retrouvent dans le plus grand dénuement et des conditions d’hygiènes exécrables. Il y a au total un million de déplacés en Centrafrique selon HCR (Haut Commissariat des réfugiés). Ils trouvent ces endroits plus sécurisés que leur propre maison. Avec ces conditions désastreuses de vie , il y a un vrai risque d’épidémie de maladies comme le choléra, la rougeole…

La situation s’est dégradée en décembre 2013 faisant plusieurs morts, des déplacés qui ne connaissent pas leur avenir, car ils vivent dans la peur, l’insécurité, la violence.

Enjeux économiques

Redonner un nouveau souffle à l’économie à travers la relance de l’administration, du commerce, de l’agriculture, grâce aux différentes aides émanant des partenaires de la RCA. La communauté internationale s’est engagée à débloquer 500 millions de dollars pour venir en aide à la Centrafrique en 2014. Gouvernance et stabilisation du système économique : recherche de canevas pour amorcer la croissance

La République centrafricaine a des ressources naturelles et bénéficie d’écosystèmes diversifiés. Très mal gérée au fil du temps, l’économie s’est dégradée de façon drastique : le bien-être de la population est devenu de plus en plus critique et a atteint le phénomène de ce qu’on peut appeler « misère aiguë ».

Le grand défi politique

Le défi politique est celui d’organiser des élections présidentielle et législative libres et transparentes au plus tard février 2015 afin de garantir la stabilité du pays dans le respect de la démocratie.

Ce processus doit passer par la réconciliation : ramener la cohésion sociale qui existait déjà entre les communautés chrétienne et musulmane. Organiser des conditions favorables pour le retour des déplacés internes et externes du pays. La réconciliation ne peut pas se faire sans justice pour ne pas répéter les mêmes erreurs du passé. Pour cela, tous les auteurs tant directs qu’indirects des atrocités commises sur les populations doivent tous être traduits devant la justice.

Il ne suffit pas seulement de saluer le courage et l’élection de cette dame. Tous les Centrafricains sans distinction doivent laisser la haine et l’esprit de vengeance de côté et travailler d’arrache-pied avec elle afin de faire face aux immenses chantiers qui traînent…

Elle n’a pas droit à l’erreur, car tout le monde l’attend au pied du mur.

 

 

 


Dakar-Thiès: un voyage pas comme les autres

Mon voyage sur Thiès, une ville située à 70 Km de Dakar m’a permis de comprendre pourquoi il y a un taux élevé d’accidents de route au Sénégal.  Cette excursion était dans le but d’assister au baptême du fils d’un ami.

Avant de quitter la gare routière de Dakar, une maman avec qui je partage le siège m’a conseillée de prier Dieu pour que tout se passe bien afin qu’on arrive à destination à bon port car ce n’est pas du tout évident avec ces chauffards… Un homme averti en vaut deux, dit un adage. Du coup j’ai compris que tout peut arriver  d’un moment à l’autre et la vie des gens sont en danger même si ce n’est qu’un voyage.

Plusieurs facteurs sont à l’origine des récurrents accidents de circulation au Sénégal. Parmi ceux-ci, on peut citer l’état de la route, l’état des véhicules et surtout le comportement humain. Les deux derniers de ces facteurs en sont les principaux responsables. Afin de réduire le taux d’accident, les autorités compétentes ont fait construire des dos d’âne  tout au long du trajet. et malgré la mise en fonction de l’autoroute à péage, chacun veut arriver à destination avant les autres.  Cela se traduit par une vitesse élevée, le non respect des panneaux de signalisation, le conducteur ne regarde pas dans le rétroviseur avant de dépasser un autre véhicule ou avant de traverser la route, il n’ose même pas clignoter quand il veut changer de direction. La pression des clients ainsi que les discussions fraternelles entre le chauffeur en pleine conduite et les clients déstabilisent le conducteur. En gros, en plus de l’état vétuste des véhicules, les surcharges, les erreurs à répétition, la négligence, le manque d’expérience et le non respect des codes de conduite de la part des conducteurs sont à l’origine de nombreux accidents de circulation sur les route du Sénégal.

Heureusement qu’on a trouvé une voiture extraordinaire. Quand je dis cela, je fais allusion à une voiture censée contenir quatre personnes, mais qui est transformée afin que 7 clients, enfin 8 au total avec le chauffeur pour être plus précis, puissent monter à bord.

A mon retour, j’ai vu au moins trois véhicules cloués au sol dont deux pick-up et un camion. Les pick-up se trouvent hors de la chaussée et le camion quant à lui s’est retrouvé dans un trou ressemblant à un canal qui jouxte la route, les quatre roues en l’air, avec des bagages éparpillés, des gens exténués (l’équipage du camion)  en attendant les secours qui doivent venir de Dakar…Les policiers qui sont sur le lieu font ralentir les véhicules qui passent afin d’éviter un éventuel accident.

Selon le Directeur des Transports terrestres : «Si l’on ne prend pas garde, d’ici quelques années la route fera plus de victimes que le Sida au Sénégal».

Les statistiques officielles données par la brigade nationale des sapeurs-pompiers précisent qu’ils ont «effectué en 2013, 9203 sorties de secours. Parmi ces sorties sont notés 15 250 blessés  et 365 morts». Ces mêmes statistiques, ont permis aux autorités compétentes d’estimer que 92.8%, des accidents sont imputés au comportement humain sur la route.