Odilon Doundembi

#StopArmsEmbargoInCAR – Centrafrique, le peuple exige la levée totale de l’embargo sur son armée


Si le blocus sur l’approvisionnent et la dotation en armes et munitions des forces armées centrafricaines était une nécessité en 2013, cela ne devait plus être d’actualité depuis 2016, l’année du retour à l’ordre constitutionnel en RCA. Malgré les multiples plaidoyers en faveur de la levée de cet embargo, il a été prolongé d’un an en 2018. Le 31 Janvier 2019 sera donc la date butoir du prolongement de cette entrave au redéploiement effectif des forces armées centrafricaines (FACA) sur tout l’étendu du territoire.

La mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA), déployée en 2014, peine à restaurer la sécurité. Pendant ce temps, les bandits armés continuent de renforcer leurs positions tout en se jouant de la bonne foi du gouvernement centrafricain à prôner le dialogue.

Nous sommes d’accord pour un dialogue sincère avec les vrais fils et filles du pays et non avec les récidivistes et des mercenaires qui n’ont rien de légitime à réclamer. Les pourparlers de paix ne doivent pas être un prétexte excluant la défense de la patrie car la protection des personnes vulnérables est l’un des droits absolus d’un État souverain. A cet effet, la RCA a plus que besoin de son armée.

Le peuple dit #StopArmsEmbargoInCAR

La levée totale de l’embargo est une revendication légitime pour mettre hors d’état de nuire les voyous armés qui continuent de défier l’autorité de l’Etat en sacrifiant des vies humaines. Nous avons initié cet hashtag pour relayer le message des sans-voix, exprimer le ras-le-bol de tous les centrafricains amoureux de la paix et de développement durable.

Le slogan de la campagne « Non à l’embargo sur les armes en Centrafrique. » Crédit photo: Odilon Doundembi

Comme l’ont si bien mentionné les élus de la nation en novembre 2018, le peuple réclame son armée. Ce blocus permet aux groupes armés de régner en maîtres sur la majeure partie du pays. Ces derniers profitent de l’exploitation et de ventes illégales des ressources minières des régions occupées pour se procurer illégalement des armes sophistiquées. Pendant ce temps, l’armée loyaliste qui est le garant de la sécurité n’est même pas en mesure d’acquérir des moyens logistiques visant à faciliter le redéploiement de ses éléments. Le gouvernement est quasi impuissant face à la barbarie des rebelles. Et ce sont les pauvres innocents qui en périssent au quotidien.
Nous avons d’un côté, une Minusca incapable de mener à bien sa mission dont la principale est de préserver la vie des citoyens, et de l’autre, la mission européenne, l’EUTM qui forme une partie des éléments des FACA qui se plaint du manque d’équipements… alors que ce sont les principaux membres qui ont exigé le prolongement de l’embargo sur les armes en Centrafrique en 2018. Un vrai paradoxe. Le peuple souverain est fatigué de tous ces jeux géostratégiques qui ne profitent qu’à un groupuscule de gens.
La restructuration des forces armées centrafricaines est en pleine évolution. La récente prestation des FACA et des Forces de Sécurité Intérieures (FSI) à Bambari, en compagnie de leurs frères d’armes de la Minusca, prouve leur capacité à œuvrer promptement. Cependant, nos soldats manquent cruellement d’équipements à cause de cet embargo révolu.
Ceux qui pensent que les FACA ne sont pas prêtes à défendre la RCA, n’ont aucun respect pour la nation. Il est vrai que nous avons eu des problèmes dus aux différentes crises, mais cette armée ne date pas d’aujourd’hui. Parmi nos soldats, il y en a de bonne moralité, qui sont aptes à être déployés sur le terrain.

Tout ce que souhaite le peuple, c’est de voir tout simplement son armée à l’œuvre. Voilà pourquoi nous disons #StopArmsEmbargoInCAR. Le peuple centrafricain exige la levée totale de l’embargo sur son armée car c’est lui qui en fait les frais.

Le conseil de sécurité de l’ONU doit écouter le cri de cœur de cette population d’environ cinq millions d’habitants qui continuent de subir les exactions des groupes armés.

Que tous ceux qui veulent une paix sincère et durable nous soutiennent dans cette campagne pour que 2019 soit une année de libération de la république Centrafricaine.


#EcoutezMoiAussi, je dis non à la culture du silence face aux violences basées sur le genre

Dans tous les coins du monde, les femmes et les enfants sont les principales victimes des violences basées sur le genre (ou VBG). Chacun de nous peut en être témoin ou complice, voire commanditaire sans le savoir, à cause de notre ignorance, de l’inaction et du silence surtout.

Pour mieux défendre cette cause, les journalistes professionnels et les acteurs des médias de la société civile doivent être bien outillés, c’est-à-dire prendre connaissance de la situation en profondeur afin d’agir promptement en faveur des femmes et des enfants vulnérables.

Affiche de la campagne (photo : Odilon Doundembi)

Dans la dynamique de la campagne dénommée « 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes », lancée le 25 novembre 2018 sur le plan international, j’ai eu l’honneur de participer à un atelier de sensibilisation des professionnels de médias. Cet atelier, organisé par le ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant de Côte d’Ivoire, s’est tenu le 27 novembre 2018 au Centre Sant’egidio de Treichville.

Intervention de M. Yakouba Doumbia sut le Genre, sexisme et médias (Photo : Odilon Doundembi)

L’objectif principal était de sensibiliser les professionnels de médias et les blogueurs sur les violences faites aux femmes et aux enfants.

C’est quoi les VBG ?

Les violences basées sur le genre représentent « tout acte de violence basé sur le genre qui résulte en, ou qui est de nature à causer du mal ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques aux femmes y compris des menaces à travers de tels actes, la coercition ou la privation arbitraire de la liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée », selon le rapport de l’Assemblée Générale de l’ONU de 1993.
Cette définition a évolué au fil des ans. Ainsi, les violences basées sur le genre sont les violences faites aux femmes, aux enfants et aux hommes (ah oui ) à cause de leur spécificité sans leur consentement. En d’autres termes, la violence basée sur le genre est une forme de violence basée sur la spécificité de la victime.
En matière de VBG, il est capital de maîtriser les principes de consentement.

Image « floue » des journalistes & blogueurs, participant à l’atelier de formation (Photo : Odilon Doundembi)

En Côte d’Ivoire, il faut noter qu’il n’y a pas de consentement entre 0 et 18 ans. Le consentement est donc acquis au-delà de 18 ans pour une fille et 20 ans pour un garçon.

On parle de violence basée sur le genre lorsque la victime n’est pas en possession de toutes ses capacités mentales, à l’exemple des malades mentales ou encore lorsque le consentement est obtenu à partir de la menace.

Capture d’écran : rapport de l’OMS, « La violence – un défi planétaire » (Genève 2002)

Formes de violences basées sur le genre

Il y a plusieurs types de violences parmi lesquels nous avons :

  • Le viol

Le viol est le fait d’avoir des rapports sexuels avec une personne sans son consentement. D’après monsieur Socrate Koffi, expert en matière de lutte contre les VBG au ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, le viol est : « tout acte de pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficiel) à l’aide du pénis ou d’une partie de corps ». Le viol n’est pas seulement de l’apanage des hommes, une fille/femme peut également violer un garçon/homme.

La direction en charge des VBG (à gauche) était attentive aux interventions

Le fait de profiter sexuellement du sommeil ou de la fatigue de quelqu’un pour avoir un rapport avec lui est considéré comme un viol. Les « chats noirs » sont déjà avertis !

  • L’agression sexuelle

C’est le fait d’user de la force pour avoir un rapport sexuel sans pénétration (attouchements sexuels : baiser, caresses, fessée, etc.) ou de couper une partie d’organes sexuels d’une personne. La mutilation génitale féminine et l’excision qui en font partie, sont des actes de violence néfastes à la santé sexuelle et à la reproduction.

  • L’agression physique

La violence physique n’est pas de nature sexuelle (coups, gifles, blessure, strangulation).
La violence infligée aux enfants dans le foyer peut être physique (bastonnade, sévices corporels manifestes) ou psychologique (privation de la liberté, harcèlement sexuel, dénigrement, humiliation, rejet, etc.), et il peut aussi s’agir de négligence.
Les enfants sont invisibles à cause de notre indifférence, selon madame Patricia Myriam Isimat-Mirin, conseillère spéciale du médiateur de la république de Côte d’Ivoire et défenseuse des droits humains. On ne fait pas attention aux enfants qui sont battus et torturés au quotidien dans les cours communes, aux petites vendeuses qui jonchent les rues et les marchés sans oublier ceux qui s’occupent du ménage ainsi que ceux qui portent des bagages et lavent les voitures. À cela s’ajoutent les petites filles rassemblées en pleine nuit pour être excisées ou mariées, celles qui souffrent des grossesses non-désirées, de VIH/SIDA, les enfants disparus ou abandonnés. Faute d’enquêtes approfondies et à cause de la culture du silence, ces enfants sont invisibles car les citoyens ne comprennent pas les enjeux de la lutte contre les VBG.

« On ne voit rien, on n’entend rien, on ne dit rien. Honte à nous !»

Ce constat de Mme Isimat doit nous interpeller.
Cette activiste des droits de la femme et de l’enfant a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer visant à attirer l’attention des journalistes web, radio, journalistes d’investigations, journalistes télé et ceux de la presse écrite en plus des blogueurs et web activistes, en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Affiche de la campagne (photo: Odilon Doundembi)

Des conséquences graves sur la vie de la femme et de l’enfant

Celles-ci peuvent être mortelles (homicide, suicide, décès de la mère, décès pour cause de SIDA, etc.) ou non à l’exemple des grossesses non désirées, des syndromes de douleurs chroniques, de blessures, de la dépression, de la consommation d’alcool et/ou de drogue, etc.

Les conséquences non-mortelles agissent nécessairement sur l’état physique, sur l’état mental et sur la santé de la reproduction (troubles gynécologiques : faible poids à la naissance).

Il faut informer et sensibiliser les auditeurs, les téléspectateurs, les lecteurs ou abonnés, et dénoncer les actes de violences basées sur le genre. Ces violences sont susceptibles de créer davantage de dégâts au sein de la société si les médias professionnels et les journalistes citoyens en parlent peu. Il est donc temps de passer à l’action pour une meilleure prise de conscience. Évitons la culture du silence face aux violences faites à la femme et à l’enfant.

Participez à ces 16 jours d’activisme pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Sachez que le combat doit aller au-delà de cette campagne car il faut un engagement à long terme pour faire face à ces maux qui gangrènent la société.

Faites-vous entendre !

Affiche de la campagne (photo: Odilon D.)


#HearMeToo : les blogueurs centrafricains appellent à la réhabilitation de la femme

« J’appelle à la réhabilitation des femmes en mettant un terme à la violence en Centrafrique ». Tel est le message de l’Association des Blogueurs Centrafricains (ABCA) à l’occasion des 16 jours d’activisme 2018. Ce cri du cœur est lancé par le président de cette jeune association qui milite sans relâche pour la paix en RCA. Voici son communiqué.

Rosmon Zokoué, président de l’Association des Blogueurs Centrafricains (photo : R. Zokoué)

Nous nous réjouissons de partager ensemble avec vous la célébration des « 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes », une campagne qui débute ce 25 novembre et prendra fin le 10 décembre prochain.

En effet, compte tenu des violences dont est victime « la plus grande moitié », nous sommes invités à réfléchir aux actions concrètes ainsi qu’aux moyens pour mettre un terme aux sévices contre les femmes et les filles en République Centrafricaine, pays confronté à une crise militaro-politique, dont cette catégorie de la population paie un lourd tribut.

Par le biais de ce moment intense d’activisme, dont le principal thème est : « Orangez le monde : #ÉcoutezMoiAussi », nous ne pouvons rester insensibles et nous trouvons par-là l’opportunité de féliciter les Nations-Unies et les gouvernements pour cette initiative, surtout pour avoir songé à sa pérennisation.

C’est donc au nom de tous les membres de l’Association des Blogueurs Centrafricains et en mon nom propre, que nous nous joignons à vous et disons aussi : « #OrangezLaRCA : #EcoutezNousAussi ». Il s’agit d’une interpellation adressée aux institutions internationales et à l’Etat d’écouter le cri des femmes et filles centrafricaines, dont les droits sont violés au quotidien. Nous appelons à la réhabilitation des femmes en mettant un terme à la violence en Centrafrique. Telle est la façon la plus raisonnable de donner du sens à cette campagne dans notre pays, où la violation des droits humains est quasi-quotidienne. Les femmes, les filles et les enfants en sont les plus affectées.

Chers partenaires,

Chers représentants de la société civile,

Chers honorables députés,

Chers amis et collègues blogueurs, journalistes, activistes, utilisateurs des réseaux sociaux et artistes engagés,

La situation sécuritaire de la RCA nous interpelle et personne ne pourra rester insensible. Cette crise qui s’éternise sabote les fondements socio-économiques et culturels de notre pays. Elle ne cesse d’endeuiller des familles avec son lot de malheurs et d’orphelins. Il est alors difficile pour les enfants d’aller à l’école dans cette situation de tragédie, pourtant le droit à l’éducation et à la formation sont une nécessité. N’oublions pas que c’est toute une génération qui se familiarise à cet environnement de conflit qui semble « normal » dans leur esprit.

Il est alors temps que les institutions, dont la mission est de rendre effective une paix réelle et durable dans ce pays, prennent leur responsabilité et s’engagent de pied ferme pour la stabilité de la RCA, tant meurtrie. Il est aussi de notre devoir d’activistes et de jeunes centrafricains de porter à bout de bras notre pays, avec l’espoir d’en faire un endroit où on peut rêver et s’épanouir librement. Nous devons considérer nos différences socio-culturelles comme un don de Dieu et une richesse au même titre que l’or et le diamant de ce pays, et faire de cela une force de développement et de paix.

Pour cela, chacun devra par tous les moyens pacifiques, contribuer à l’éveil des consciences, lutter contre la haine et la division et reconstruire l’unité nationale. Chacun de nous devra être un acteur de la reconstruction de tout ce qui a été brisé et détruit par cette crise en commençant par les mentalités jusqu’aux infrastructures. C’est dans l’amour que nous vaincrons la haine, par l’union que nous vaincrons l’oppression et par les mots que nous vaincrons les armes.

« #OrangezLeMonde : #EcoutezMoiAussi ! »

Une fois de plus, j’appelle à la réhabilitation des femmes en mettant un terme à la violence en Centrafrique.

Je vous remercie !

Rosmon ZOKOUE,
Président de l’Association des Blogueurs Centrafricains (ABCA)


Le clan des scouts ivoiro-suisses donne vie au projet « Maison Connectée du Savoir » à Grand-Lahou

L’ONG JADE (Jeune en Action pour le Développement) et le groupe scout Les Siamois issus de Côte d’Ivoire ont lancé les travaux de construction d’une bibliothèque à Grand-Lahou. Cela s’inscrit dans le cadre du projet dénommée la Maison Connectée du Savoir (MCDS). Il s’agit d’un espace culturel dédié à la promotion du numérique et au développement d’activités d’éveil citoyen dans la région de Grands Ponts.

MCDS Côte d'Ivoire
Les membres du « Clan Waléwakô » à Grand-Lahou (photo: Odilon Doundembi)

MCDS est d’une importance capitale dans l’éducation et la formation des enfants, jeunes et adultes. Le but du projet est de faire face à l’inégalité numérique entre les zones urbaines et rurales de Côte d’Ivoire. Les Siamois sont un mélange de scouts venus de différentes confessions religieuses (musulmans, catholiques méthodiste, etc.). Ils collaborent avec les scouts suisses pour la réalisation de ce projet. Les travaux ont été lancés en Juin 2018 sous l’expertise d’un pôle d’architectes colombiens et suisses, tous scouts.
Des jeunes scouts suisses n’ont ménagé aucun effort pour donner vie à ce joyau en cours de finition. Ce partenariat suivi d’un travail de longue haleine a été établi à distance grâce au leadership ivoirien du chef du groupe Les Siamois, Aly Badra Coulibaly.
Ces partenaires internationaux ont apporté un appui technique et financier au projet. Pour booster les travaux en vue de rendre le centre opérationnel avant la rentrée scolaire 2018-2019, une délégation suisse composée de six jeunes est venue à Grand-Lahou.

L’ambiance sur le chantier

Les travaux sont organisés autour d’un camp chantier ivoiro-suisse du nom du «Clan Walêwakô». Ce camp va prendre fin le 17 Août, avec l’inauguration du bâtiment qui va servir de bibliothèque. Mains dans la main, les scouts profitent de leur période de vacances pour s’activer et prêter main forte aux ouvriers sur le chantier. En seulement deux semaines, la maison a pris une autre allure, et des fouillés ont été effectuées pour la clôture l’enceinte, comme le montrent les images ci-après.


Grande était la fierté de nos hôtes qui, dans le passé, n’ont pas eu l’habitude de participer activement à la construction d’un tel édifice. Ils ont bradé la chaleur ivoirienne, les égratignures dues à l’utilisation de la pioche, des pelles, arrache-clou, etc.

Relation architecte ouvriers

La relation est conviviale et respectueuse. Le seul bémol est la lecture et la compréhension du plan du bâtiment établi par le pôle d’architectes suisses. Cela nous a fait perdre quelques temps précieux. Il a fallu le professionnalisme et le sens de la pédagogie de Nicolas pour que les activités prennent les bons rails. Les pépinières du scoutisme ne sont pas restées en reste : les enfants aussi ont mis la main à la patte 

Les petits scouts lors de la construction de la MCDS (Photo: Odilon Doundembi)

Nous avons fait la connaissance d’un ouvrier exceptionnel, un spécialiste de la gastronomie ivoirienne. Il s’appelle Hubert. Briquetier de profession, de la taille d’un guerrier, il vient souvent prêter main forte à ceux qui sont dans le besoin sur un chantier de construction. C’est dans ce sens qu’il a été sollicité par les charpentiers. A la fin du travail, Hubert attirait l’attention de tout le monde, lorsque le chef du chantier lance « il va dépenser cet argent juste dans la bouffe car il mange comme un éléphant ». Des pluies de questions sont tombées en vue de savoir davantage sur ce gastronome dont toute la ville de Grand-Lahou connaît l’histoire. Un maçon nous a informé, le sourire aux lèvres, que Hubert était capable de manger sept boules d’attiéké à lui tout seul. Or la boule se vend à cent (100) francs cfa l’unité !

 


Côte d’Ivoire, le Lycée Moderne Dominique Ouattara célèbre l’excellence

Le samedi 2 juin 2018, le Lycée Moderne Dominique Ouattara de Kong, a organisé pour la première fois depuis sa création en 2008, une cérémonie de distinction des mérites et de l’excellence. Kong est une ville du nord-est de la Côte d’Ivoire, située à proximité du Parc national de la Comoé.

Ouverte par des prières, un défilé des classes et des poésies, parrainée par monsieur le des Affaires présidentielles et Député-Maire de Kong, et placée sous la présidence de M. Soumahoro Soualiho, Préfet de département de Kong et Représentant du Ministre, la cérémonie a mobilisé les autorités politiques, administratives, militaires, éducatives, religieuses, les chefs de services, les parents d’élèves du département.

Au total, 172 personnes (élèves, membres des personnels, personnes ressources) ont été distinguées, primées et remerciées pour leur travail scolaire et engagement dans l’atteinte des objectifs de l’année et de la promotion de l’éducation à Kong. Parmi les récipiendaires, il faut compter les trois (3) premiers de chacune des dix-huit (18) classes, soit 58 lauréats; les 6 majors de niveaux dont les prix portent le nom de Prix spécial Téné Birahima Ouattara. Les autres prix sont repartis entre le personnel et les concours organisés durant l’année scolaire 2017-2018.

L’élève RACINE BADISSON Brice, en classe de 6e3 s’est distingué comme meilleur moyenne de l’année avec une note annuelle de 18,16/20. Il a reçu de nombreux lots et un ordinateur ainsi que le Prix spécial de la première Dame Dominique Ouattara.

Le Prix spécial Bernard DAINGUI récompensant le meilleur chef de classe et la classe la plus propre est revenu à l’élève Bamba Djiba Berthé,  de 6e3 et sa classe. Messieurs Touré Issiaka, responsable de la Bibliothèque ; Coulibaly Mibé, Educateurs ; Coulibaly Aly Badra Ladji, professeur de philosophie et PCO de l’évènement ont respectivement reçu les prix spéciaux Jean Pierre Sory pour l’efficacité dans le travail pour le premier, Ouattara Fangaman de l’efficacité dans la discrétion pour le deuxième cité. La dernière citée a reçu deux prix. Notamment, le Prix spécial Effimbra K.Nicolas  de l’entreprenariat et de l’initiative et le Prix spécial Honorable Diomandé Abdul Karim, du dévouement et de la disponibilité.

Le lycée a également salué les mérites des groupes, des classes et des Clubs. Ainsi, le Conseil d’Enseignements (CE) de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) a été désigné comme meilleur CE de l’année et a reçu le Prix spécial Zié COULIBALY. Dans la foulée, le prix du meilleur Club de l’année est revenu au Club de philosophie. Le Club du  bénévolat a, quant à lui, reçu le Prix spécial Anne Désiré OULOTO de l’action citoyenne pour la protection de l’environnement et du développement durable. Enfin le COGES a reçu le prix spécial Alara Marie Louis Collon de la meilleure collaboration.

Madame le Proviseur (Photo: Ladji C.)

Mme le Proviseur, ALARA Marie Louise Collon, dans son discours a félicité son personnel et l’ensemble de toutes les personnes de bonnes volontés qui soutiennent l’établissement dont elle nourrit le rêve de hisser au rang des établissements d’excellence du pays. Elle a aussi exhorté les parents à suivre les enfants à la maison pour plus de meilleurs résultats. « Je voudrais saluer votre présence massive et distinguée qui traduit assurément votre adhésion à ce projet formellement inscrit au cœur de nos stratégies prioritaires de promotion de l’excellence. (…)

Promouvoir l’excellence, c’est promouvoir les vertus du travail, du mérite et de l’effort élevées à leur plus haut niveau dans la société. C’est inscrire la quête constante et permanente de la qualité au cœur de toutes ses initiatives. (…)  Chers enfants, vous faites notre fierté et la fierté de vos parents dont nous saluons la présence. Nous ne pouvons dans ces conditions que vous souhaitez de persévérer sur cette voie de l’effort, incontestablement porteuse d’espérance pour vous et pour notre pays, la Côte d’ivoire.»

Le Préfet de département Soumahoro Soualiho, a, au nom du parrain, salué l’initiative et invité les parents à plus d’effort dans l’encadrement des enfants inscrits à l’école, pour une formation complète des futurs citoyens. Selon ses propos, « Arriver à une cérémonie et voir son ou ses enfants primés est un honneur et un privilège…Seul le travail paye. Et il n’y a de mérite que pour ceux qui travaillent. »

La cérémonie a été aussi une occasion d’hommage à tous les personnels, de démonstration de talents artistiques et de sensibilisation. Les troupes de théâtre du Lycée composées d’élèves et d’enseignants ont demandé à chacun de prendre soins des biens publics et d’œuvrer pour Zéro grossesse en milieu scolaire.