Odilon Doundembi

Les freins à l’autonomie économique et financière de la femme

Chaque année, les femmes du monde entier célèbre ou moins une journée qui leur est dédiée. C’est une occasion de mener des réflexions sur leurs conditions de vie, ce qu’il faudrait faire pour les motiver à contribuer efficacement au développement de leur localité, de leur pays en étant indépendantes sut tous les plans.

Je me penche aujourd’hui plus particulièrement sur la question d’autonomisation économique et financière des femmes en général, et des femmes africaines en particulier. Car cela représente un enjeu crucial pour lutter contre la pauvreté, participer au développement humain et surtout au développement durable.

Il faut souligner que le  principe  d’égalité  entre  les  femmes  et  les hommes  ne  peut  être  respecté que si les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels sont appliqués sans discrimination  entre les sexes.

Je me suis rendu compte lors d’un échange avec un groupe de jeunes de mon quartier (2 Plateaux-Abidjan), que les questions relatives à l’égalité Homme/Femme, ne sont pas bien assimilées. Il convient donc de le rappeler aux ignorants.

L’égalité entre les femmes et les hommes signifie que les comportements, les aspirations et les besoins différents des unes et des autres sont considérés, évalués et favorisés à égalité. Elle ne signifie pas que les femmes et les hommes doivent devenir identiques, mais que leurs droits, leurs responsabilités et leurs chances ne doivent pas dépendre de leur sexe.

La liberté économique et financière des femmes

L’autonomie économique et financière des femmes représente la possibilité pour ces dernières d’avoir accès, au cours de l’ensemble des cycles de leur vie, aux moyens et ressources économiques (emploi, services et revenu suffisant) pour répondre à leurs besoins, ainsi qu’à ceux des personnes dont elles ont la charge. L’autonomie donne la possibilité de faire des choix économiques et d’influencer les structures économiques de nos sociétés. Cela passe absolument par l’éducation des filles/femmes qui constitue un droit fondamental.

Pour faire de véritables progrès en faveur de l’éducation des filles, il faut prendre en compte les raisons spécifiques liées au sexe de la non-scolarisation, de l’absentéisme et de la déscolarisation des filles, etc.

Les entraves à la scolarisation des filles

La pauvreté est un frein à la scolarisation des filles et des garçons mais elle touche beaucoup plus les filles.

L’idée perdure que la scolarisation des filles ne sert à rien et que leur place est à la maison, qu’elles n’ont pas habilité à exercer tel ou tel métier, etc. Les petites filles représentent une source de travail domestique pour les parents (ravitailler en eau, ramasser du bois, garder les plus petits enfants, vendre sur les marchés…).

Je pensais que cela était spécifique aux zones rurales, ma voisine guinéenne m’a prouvé le contraire en pleine capitale, Abidjan. La dame, une commerçante au marché d’Adjamé, élève ses deux petites filles dont l’une est scolarisée au détriment de l’autre. Quand la plus enfile sa tenue scolaire qui la cours en compagnie de ses camarades de classe, sa grande-sœur d’à peu près 13 ans l’admire (il faut se mettre à sa place pour comprendre son émotion et ce qu’elle subit) avant de s’occuper du ménage. Cela m’intrigue!

La vielle est venue me voir un jour avec son téléphone qui avait un problème d’accès à Internet. J’ai profité de l’ambiance conviviale pour attirer son attention quant à la non-scolarisation de sa petite-fille.  La voisine m’a fait comprendre qu’elle avait mis les deux filles à l’école, mais l’autre ne voulait pas étudier, raison pour laquelle, est reste à la maison. J’ai tenté de la ramener à la raison afin, mais c’était peine perdue.

L’école est obligatoire en Côte d’Ivoire jusqu’à l’âge de 16 ans, je ne sais pas comment l’Etat fait pour s’assurer du respect de cette fameuse Loi.

Le coût de la scolarité en Afrique est un facteur discriminant important.

Les familles, quand elles ne peuvent pas payer toutes les scolarités des enfants, préfèrent donner la priorité aux garçons, jugés comme plus rentables selon la plupart, en cas de réussite. Les familles les plus pauvres et les plus exposées à l’insécurité alimentaire ne veulent pas se priver d’une source de revenus ou d’une paire de bras. Tel est généralement le cas en zones rurales.

En Centrafrique par exemple, l’insécurité en milieu rural a un impact négatif sur la scolarisation des filles. A cela s’ajoutent, La puissance de certaines traditions,  les mariages précoces, les grossesses des adolescentes  (qui ont presque toujours pour conséquence l’interruption de la scolarité), sans oublier le manque d’éducation des parents.

Beaucoup de femmes en milieu rural n’ont pas accès au cours d’alphabétisation proposé par l’Etat via un Ministre de tutelle. A mon avis, une femme analphabète ne voit d’inconvénient dans le fait que sa fille l’aide à la maison, dans les travaux champêtres ou encore au marché…du moment où elle arrive à gagner son pain quotidien (même si l’avenir de cette pauvre petite fille est incertain). L’exemple de ma voisine guinéenne en dit long (elle m’a confié n’avoir jamais fréquenté l’école des « blancs » à part l’école coranique à son enfance.

La situation politique et les structures de santé.

Le fléau mondial du VIH/sida et les conflits armés sont des contextes de déstructuration et de déscolarisation massives des enfants qui touchent en majorité les filles : exploitation des filles comme esclave dans les foyers, pour le travail ou le sexe, migration forcée…

L’insécurité. La distance entre le domicile et l’école (parfois plusieurs kilomètres sur des chemins dangereux), le manque d’infrastructures sanitaires (toilettes pour les filles dans les écoles), la violence et le  harcèlement sexuel dans les écoles sont de véritables freins à la scolarisation des filles.

Les femmes sont discriminées à la fois sur le marché du travail et dans leur accès aux revenus ; les pratiques biaisées en matière d’embauche et de salaires signifient que les femmes sont incapables d’obtenir une rémunération équitable; elles peuvent aussi limiter leurs chances d’avancement ; en milieu rural, les femmes âgées vivent plus souvent seules, avec peu de revenu, les mères célibataires, les femmes handicapées et les femmes autochtones présentent un risque accru d’isolement social. Ce  qui les voue à une plus grande vulnérabilité face à la pauvreté.

Il est absolument nécessaire d’opérer un rééquilibrage dans le domaine du travail domestique, afin que les femmes soient en mesure de  mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Les femmes ne pourront pas véritablement s’investir dans le domaine professionnel si elles continuent de cumuler tant de responsabilités.

Une fille scolarisée est garante de l’avenir meilleur d’une ou plusieurs personnes instruites et surtout bien éduquées.


Centrafrique, silence radio sur Joseph Kony

Joseph Kony est le chef des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA pour Lord’s Resistance Army) qui opèrent entre la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine et le Soudan du Sud. Son soit disant but principal serait de renverser le président ougandais Yoweri Museveni, et d’instaurer un régime fondé sur les principes de la Bible et des Dix Commandements.

Joseph Kony
Joseph Kony, chef de la LRA (source Flickr)

Mélangeant mystique religieuse, techniques éprouvées de guérilla et brutalité sans scrupules, Joseph Kony est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. Selon l’ONU, la LRA a tué plus de 100 000 personnes et enlevé plus de 60 000 enfants, d’abord dans le nord de l’Ouganda, puis au gré de son exil dans les pays voisins cités ci-dessus. Autant dire dans les régions parmi les plus reculées, les plus marginalisées et surtout les plus instables du continent.

Ce véritable bourreau d’enfants et violeur extrême n’est rien d’autre qu’un terroriste. Il mérite d’être traqué comme un terroriste. Malheureusement, il continue de faire le bon et le mauvais temps dans le Haut-Mbomou, au même titre que les bandits armés des autres régions de la République Centrafricaine. Le 23 Janvier dernier, près de Zemio, un groupe présumé appartenir à la LRA s’en est pris à un groupe de femmes dont une avait un bébé. Les assaillants ne savaient parler que Acholi (une langue étrangère). Il ont tenté d’enlever la femme et son enfant, mais les autres femmes ont réussi à les en dissuader.

Visiblement, Joseph Kony reste insaisissable et navigue, comme il en l’habitude, entre l’Ouganda et l’est de la Centrafrique. Sous la pression d’une campagne menée par des activistes, Barack Obama avait bien envoyé une centaine de conseillers militaires dans ces zones avec pour objectif de décapiter l’Armée de Résistance du Seigneur. Mais la puissance armée des USA a failli à cette mission.

Et le chef de la LRA se cacherait dans une région inaccessible aux forces de l’union africaine, située entre la RCA et le Soudan du Sud. Même la puissance armée des USA, sous le règne d’ Obama, a fait semblant de le poursuivre pendant un temps. Mais depuis que les américains ont plié bagage de la zone de traque, il n’y a pratiquement plus de nouvelle de ce terroriste.

La RCA a déjà de sérieux problèmes sécuritaires à gérer. A mon avis, c’est aux pays membres de la CEMAC de prendre leurs responsabilités dès à présent car ce terroriste représente une réelle menace pour la sous-région, voire pour toute l’Afrique subsaharienne. Cela va faciliter les tâches aux Forces Armés Centrafricaines qui reviennent progressivement dans l’arène. Le renouvellement d’un an de l’embargo sur les armes, voté par le conseil de sécurité de l’ONU le 31 Janvier, ne va pas arranger les choses, mais il faudrait faire avec les moyens de bord.

Il faut reconnaitre que, contrairement aux idées reçues, les efforts ont été faits en vue d’un retour en force des soldats centrafricains.

Le Tchad est conscient de l’impact de l’insécurité chronique de la RCA sur ses voisins. Selon un Conseiller du Président Idris Déby : « les affrontements entre les rebellions, constituent une menace sécuritaire et humanitaire à la frontière tchadienne. »

Ce n’est qu’avec les mineurs que l’on peut privilégier l’éducatif au détriment de répressif. Les adultes récidivistes comme les bandits armés, ont droit à ce qu’ils méritent s’ils sont coupables ou représentent un danger pour la société. Ces derniers tout comme Joseph Kony doivent être traqués jusqu’à leur dernier refuge et traduits devant la justice.


L’Association des Blogueurs Centrafricains a un an et veut décoller

Créée le 31 Janvier 2017, à l’issu d’un atelier de réflexion sur l’enjeu et les perspectives du blogging en République Centrafricaine, l’Association des Blogueurs Centrafricains (ABCA) peine à prendre son envole.
Armés de volonté, de courage et surtout de détermination, les membres de cette jeune organisation ont décidé de relancer ses activités en ce début d’année.
Évidemment, cela ne peut se faire sans la mise en place d’un bureau exécutif fiable et capable de remettre les pendule à l’heure. C’est donc dans ce sens que le Comité Technique chargé d’organiser l’Assemblée Générale Constitutive de l’ABCA, par le biais de son Président Rosmon Zokoue, lance cet appel à l’endroit des blogueurs et passionnés du blogging repartis dans tous les coins du monde.

Logo de l'ABCA

Armés de volonté, de courage et surtout de détermination, les membres de cette jeune organisation ont décidé de lancé effectivement ses activités en ce début d’année. Évidemment, cela ne peut se faire sans la mise en place d’un bureau exécutif fiable et capable de remettre les pendule à l’heure.
C’est donc dans ce sens que le Comité Technique chargé d’organisé d’organisé l’Assemblée Générale Constitutive de l’ABCA, par le billet de son président, lance cet appel à l’endroit des blogueurs et passionnés du blogguing repartis dans tous les coins du monde.
« Nous sommes restés sourds aux attentes du public et avons donné sans cesse la priorité aux intérêts personnels, au détriment d’une action plus concertée visant à promouvoir le blogging en République Centrafricaine.

Persistance des conflits, chômage des jeunes, précarisation de masse, stigmatisation des communautés, manipulation politique, augmentation des violences basées sur le genre, effondrement du système éducatif, protection de l’environnement, voilà autant de sujets à traiter et à défendre sur notre plateforme commune, ABCA qui est l’Association des Blogueurs Centrafricains.

Bientôt, l’Association tiendra son Assemblée Générale Élective pour se doter d’un bureau exécutif. Vous êtes blogueur ou blogueuse de nationalité centrafricaine ?
Voulez-vous Intégrer notre association et participer à nos activités ?  »
Veillez Contacter le Comité Technique par :
– Mail : blogueursabca@gmail.com
– Tel : (00236) 72 60 48 22/72 56 44 85/72614325

Vous pouvez rejoindre la communauté des blogueurs centrafricains sur Facebook sous ce nom Abca Wa Sangö.


Les « Apprentis Gbaka », un vrai casse-tête pour les Abidjanais

A Abidjan, nul ne peut se passer de Gbaka (minicar de 18, 22 ou 32 places) ou de Wôrô wôrô (taxis communaux et intercommunaux), deux types de véhicules de transports en commun. Si tu ne possèdes pas de voiture personnelle et si tu ne pratiques pas le co-voiturage, les Gbaka et les Wôrô wôrô sont incontournables. Tel est mon cas au quotidien. J’ai l’habitude d’emprunter les Gbaka lors de mes déplacements. Le 1er Janvier dernier, je répondais présent à l’invitation de mon ami Ali Badra Coulibaly pour fêter le nouvel an. C’était ma toute première grosse fête sur le sol ivoirien !

Après s’être retrouvés au point de rendez-vous (aux 220 Logements d’Adjamé), nous nous rendîmes à Cocody pour honorer de notre présence une autre invitation, avant de finir la soirée dans l’effervescente commune de Yopougon, que les intimes appellent affectueusement. De la pistache au foutou d’igname/banane , en passant par la boulette à l’aloco (la banane plantain frite dans de l’huile d’arachide ou de l’huile de palme) et du poisson/poulet au célèbre Attiéké , sans compter la boisson qui va avec… Les principaux mets de Côte d’Ivoire étaient au menu pour commencer l’année 2018 dans la convivialité.

Au terme de ce moment magique, je devais rentrer chez moi à Cocody 2 Plateaux, un autre quartier d’Abidjan. Là, une autre aventure commençait… Il y avait une marée humaine aux abords des routes, en attente de n’importe quel moyen de transport pour se déplacer, pourvu que chacun puisse rentrer chez soi. Les Gbaka et les taxis communautaires étaient pleins à craquer. Les taxis compteurs étant toujours occupés, mon dernier espoir restait placé sur les Gbaka, avec leurs insolents receveurs appelés communément « apprentis », comme ceux des cars rapides au Sénégal. Il faut noter que les apprentis de Dakar, même s’ils font parfois courir les clients à la descente ou à la montée du fameux car rapide, sont plus respectueux que les apprentis Gbaka d’Abidjan. Mon ami Ladji peut en témoigner, pour avoir fait différents séjours à Dakar.

Le Gbaka n’est pas qu’un moyen de transport, c’est aussi une histoire qui se vit et se raconte. Voici donc ma petite histoire avec ces infrastructures hors-pair et surtout avec leurs « apprentis ».

Comme je le disais ci-haut, je partais fêter le premier jour de l’an 2018 en compagnie de mes amis mondoblogueurs, Ali Badra Coulibaly et Mathias Kouadio. Après une virée nocturne riche en partage, nous nous sommes séparés vers 21 heures car il commençait à faire tard et l’éloignement de mon lieu d’habitation n’arrangeait pas l’affaire.

Le parcours du combattant

Il fallait être persévérant et surtout combatif pour pouvoir monter dans un Gbaka à destination d’Adjamé où je devais ensuite emprunter un taxi pour rentrer chez moi.

Ironie du sort, je suis tombé sur un Gbaka dont l’apprenti m’avait déjà joué un sale tour quelques jours auparavant. Je n’avais pas d’autres choix que de surmonter mon angoisse de faire à nouveau de la route avec lui. La dernière fois, cet apprenti mal poli et insouciant, nous avait tout simplement déposé en chemin lorsqu’il a vu plusieurs clients en attente d’un bus à destination de là d’où on venait, c’est-à-dire Yop City.

Cette fois-ci, il a pris le soin d’échanger avec tous ceux qui étaient à bord de « son avion » comme il disait. Une attention particulière a été mise sur les jeunes filles qu’il a trouvées « toutes belles » en ce jour de fête. A l’entendre parler, on se serait cru dans un film romantique de Novelas TV. Les taquineries à la c*n et les insultes déguisées furent réservées aux hommes. Oui, chacun a eu sa dose.

Avec les apprentis Gbaka, dès qu’on quitte une zone embouteillée, le chauffeur fait rouler son véhicule (un véhicule d’occasion) à tombeau ouvert malgré l’exhortation des clients, surtout des femmes. Une fois, un client a eu le malheur d’interpeller l’apprenti, il a carrément demandé au chauffeur de s’arrêter pour compléter l’air des pneus. Le conducteur a obtempéré comme un élève d’école coranique et en a profité pour aller se soulager à côté d’un magasin de vente.

Quelque minutes plus tard, le client dit à l’apprenti d’appeler son boss pour qu’on démarre et qu’on avance car il commençait à se faire tard et nous ‘tions seulement à mi-chemin du trajet. Tous les clients étaient d’accord… Mais l’apprenti ne s’intéressait pas à notre préoccupation jusqu’à ce qu’il trouve un argument offensif de défense : « vié père, tu te sens pas bien ou tu as faim. Je vais appeler une ambulance pour toi si tu es malade, mais si tu as faim, tu peux faire comme moi ». Il lui tendit alors une cigarette.

Vexé, le client lui dit « répète ce que tu viens de dire si tu es garçon ».

L’apprenti rétorqua en ces termes : « Tu veux me frapper ? Aaah, est-ce que moi, j’ai force ? Tu connais mon chauffeur ? Il va te faire ce qu’il avait fait à un autre client. Tu sais comment? Il l’avait frappé jusqu’ààà ». Tout le monde a éclaté de rire sauf l’apprenti qui faisait semblant d’être serein.

En voyageant j’ai appris beaucoup de choses sur la mentalité des conducteurs de bus et de taxis communautaires ainsi que de tous ceux qui travaillent avec eux (apprentis, démarcheurs et chargeurs, etc.), y compris des clients !

Avant de prendre un Gbaka, il faut s’assurer de la destination finale, demander le prix au receveur et prévoir de la monnaie. Le prix de transport varie selon l’humeur des apprentis ou en fonction de la densité de la circulation. Tu peux payer l’aller à 200 fcfa et le retour à 300 francs et vice-versa. Il ne faut jamais chercher le moindre soucis avec un apprenti, ni l’insulter ou lui porter la main : ils sont très solidaires entre eux et n’ont peur de rien ni personne, apparemment.

Une autre anecdote

J’avais emprunté un Gbaka en compagnie de mon pote Mathias, le 25 décembre dernier pour nous rendre au zoo. L’apprenti a pris le soin de prévenir les clients de vérifier leur argent,  de voir s’ils ont de la monnaie et pas que des billets. Parfois, les passagers n’ont pas de jeton, mais étant pressés et compte tenu de la difficulté d’obtenir un véhicule, ils sont obligés de monter à bord sans se soucier de la monnaie. C’est ainsi qu’une dame a remis un billet de 500f au receveur du bus, pour s’acquitter de son frais de transport qui s’élevait à 150 f. A mi-parcours, le receveur lui dit : « tu t’assois tranquillement et me tends ce billet, où est-ce que je vais trouver la monnaie ? Ça c’est provoquer l’apprenti ». Cette dernière phrase m’a fait bien marrer.

Je ne comprends toujours pas pourquoi, il se pose autant de problème de monnaie (carence de jeton) à Abidjan…

Je serais ravi d’avoir des explications à cet effet, en commentaires si vous en avez.

 

 


Un geste symbolique pour sauver les enfants

Le manque d’infrastructures sanitaires adéquates est l’une des causes de mortalité infantile. Les centres hospitaliers publics de Côte d’Ivoire et surtout ceux de l’intérieur du pays, n’ont pas de couveuses pour la prise en charge des bébés prématurés et en général ceux qui ont besoin d’être au chaud.

Les dangers d’une naissance prématurée ?

Un bébé est considéré comme «prématuré» lorsqu’il est né avant que 37 semaines de gestation se soient écoulées. Généralement, une grossesse dure environ 40 semaines. Avant cela, le bébé risque d’avoir des organes miniatures, dont certains éléments vitaux comme le cerveau, qui peuvent subir des dégâts. Le bébé est alors placé sous assistance, le plus souvent pour aider les fonctions respiratoire et cardiaque. D’où l’importance de posséder une couveuse.

Bébé prématuré dans une couveuse (Google image).

C’est dans le souci de faire face à ce problème que des bénévoles ivoiriens ont pris l’initiative de doter les centres hospitaliers de Côte d’Ivoire afin de préserver la vie de nos nouveau-nés et participer activement au développement du pays.

Ainsi a été lancée une campagne de financement participatif via la plateforme dénommée Oukaley. Votre soutien sera donc  d’une importance capitale pour l’acquisition des couveuses. Pour la première phase de ce projet, ils comptent mettre à la disposition du Centre Hospitalier Régional de DIVO cet appareil  si précieux et important.

Nous savons que pour construire une société harmonieuse fondée sur l’amour et non la haine, nous devons vivre ensemble. Cela implique à s’entraider, peu importe si nous sommes riches ou pauvres, avec ou sans handicap, toutes nos différences sont des riches lorsque nous les partageons.

Grâce à votre générosité et votre relais, nous comptons réussir à sauver des vies.

Vous pouvez vous inscrire gratuitement en remplissant un formulaire ici  et contribuer au financement de ce projet. N’hésitez surtout pas à partager le message dans vos différents réseaux sociaux et vos cercles d’amis.

« Je contribue et je sauve la vie ».